Est-ce qu’il y a des déficits de prise en charge des troubles psychologiques nuisant à l’intérêt des traumatisés faciaux?

Auteur: 
Pitak-Arnnop Poramate
Date de publication: 
2007

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Résumé: 
Introduction : Durant cette décennie, plusieurs auteurs ont rapporté l’impact des complications importantes dans l’aspect psychosocial de la traumatologie maxillo-faciale. Il apparaît donc clairement que des troubles psychologiques en période post-traumatique, après un traumatisme du visage, peuvent entraîner des conséquences graves autant sur le long terme qu'à court terme. Confrontés à ces problèmes, il faudrait soit actualiser la prise en charge soit la créer. Pour évaluer les déficits de prise en charge des troubles psychologiques qui nuisent à l’intérêt des traumatisés faciaux, notre étude a donc évalué l’attitude et la pratique actuelle concernant ces psychopathologies auprès des chirurgiens maxillo-faciaux dans 3 pays « l’Angleterre, les Etats-Unis, et la France », qui différent selon leur formation initiale en médecine et leur système de santé. Matériels et méthodes : Un questionnaire a été adressé par voie électronique à 398 chirurgiens maxillo-faciaux qui pratiquent dans 261 services de chirurgie maxillo-faciale (CMF) tirés au sort sur les listes des associations nationales de cette spécialité. Le questionnaire anonyme recueille l’autoévaluation de la connaissance, l’avis, et la pratique réelle des chirurgiens maxillo-faciaux pour les problèmes psychologiques post-traumatiques, ainsi que la collaboration des équipes psychologiques dans leur service. Résultats : Le taux des services ayant participé a été de 41.00 %, et celui des chirurgiens a été 28.14 %. Il semble ne pas y avoir de différence entre les maliques de tous les chirurgiens, cependant, les chirurgiens français (58.33 %) reconnaissent la faiblesse de leur connaissance scientifique. Une variabilité significative existe ainsi dans l’évaluation de la prise en charge par des psychiatres et/ou des psychologues cliniques dans les services de CMF. Les services français sont enclins à fournir cette prise en charge de manière plus accessible, tandis que les chirurgiens dans les 2 autres pays ont moins pensé à la nécessité de cet aspect. Trois chirurgiens anglais sont frustrés de par le manque d’accès aux soins mentaux post-traumatiques dans leurs services. En outre, 58 praticiens ont reconnu avoir vu des patients ayant des difficultés à reprendre une vie normale « la non observance : patient non-compliance », et cela a abouti à des difficultés cliniques dans la pratique de 88 chirurgiens. Conclusion : Même si nos informations sont incomplètes par le nombre limité de participants à l’étude et de par la méthode de la recherche, il semble exister au sein des services de CMF entre ces 3 pays une certaine hétérogénéité. En général, la prise en charge de psychotraumatologie dans le service de CMF peut probablement avoir tendance à bien améliorer la pratique des chirurgiens. Si l’on part de l’idée d’un rapprochement entre les services médicaux (psychologie et chirurgie), cette étude supporte l’hypothèse que les pays européens à culture continentale, comme la France, favorisent la bienfaisance. A l’inverse, celle-ci est moins présente dans le système de santé des pays anglo-saxons, et cela provoque une augmentation des problèmes d’accès aux soins. Les chirurgiens qui pratiquent dans des services appropriés ne devraient pas ignorer les autres sciences relatives à leur spécialité ce qui leur permettrait d'augmenter leur compétence individuelle. Mots
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